Georges Didi-Huberman s'inspire des textes de Lorca comme le « Romance de la luna, luna » et la conférence « Juego y teoría del duende » pour proposer une réflexion sur la manière dont certains gestes, images ou sons peuvent générer un excès émotionnel qui affecte non seulement l'individu mais également la communauté dans son ensemble. Le « cante jondo », par exemple, est présenté comme une manifestation de cette force primitive qui connecte le chanteur de flamenco à une puissance profonde, déchirant la voix et faisant bouger l'air et l'âme de l'auditeur.
L'exposition inclut des œuvres de nombreux artistes dont Francisco de Goya, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Víctor Erice, Henri Michaux, Pier Paolo Pasolini, Tatiana Trouvé, Baruch Spinoza, Unica Zürn, Corinne Mercadier, Juli González, Harun Farocki, etc., qui sont regroupées en constellations de sens au sein d'un montage qui dialogue et convie à une expérience sensorielle et réflexive.